Les 5 grands arts traditionnels chinois
Comprendre l’articulation des 5 grands arts traditionnels chinois est essentiel pour qui veut les pratiquer ou les utiliser. Or ces arts, leur contenu et leur objectif propre, sont en général mal connus, les caractéristiques de l’un sont confondues avec celles d’un autre, ce qui fait que des outils essentiels comme le feng shui ou le bazi sont utilisés hors de propos. Il faut donc revenir à la définition de chacun d’eux pour s’y retrouver.
Les 5 arts traditionnels chinois peuvent être organisés en deux groupes :
groupe technique de gauche
Les 3 arts techniques de la Destinée, de la Physionomie et de la Divination doivent nous aider à comprendre l’intérêt de développer notre spiritualité. D’une certaine façon, ils fournissent des outils qui peuvent agir sur la réalité, c’est pourquoi ils sont considérés comme des arts de la main gauche.
groupe spirituel de droite
L’art essentiel des Montagnes doit nous amener à développer notre spiritualité. Il est accompagné de la Médecine pour permettre la longévité. Comme il s’agit de la voie naturelle pour l’esprit, ils sont considérés comme des arts de la main droite.
Les 3 arts traditionnels chinois que sont la destinée, les apparences et la divination sont le cœur de métier de Marip, aussi vous trouverez sur le site de nombreuses pages qui leur sont consacrées.
Nous considérons ces arts comme des arts techniques car ils viennent en contrepoint de l’art des montagnes. Ils proposent des outils pour nous permettent de voir la réalité du monde dans lequel nous vivons en lieu et place de ce que nous en percevons. Cette compréhension du fonctionnement du monde, autant interne avec la destinée ou le yi king qu’externe avec la physionomie, peut bien sûr nous aider dans notre quotidien, c’est d’ailleurs l’objet même de Marip. Mais dans l’esprit des anciens, c’est surtout un moyen de nous faire comprendre que le meilleur usage qu’on puisse faire de sa vie se trouve au sommet de la montagne, c’est à dire dans l’élévation de l’esprit, la quête de l’immortalité, de l’éveil.
La destinée ou astrologie chinoise
Pour nous autres occidentaux, il y a comme une fatalité associée au mot « destinée ». Cela vient heurter notre attachement à l’idée d’un libre arbitre, d’un soi qui décide. Une vie où tout serait écrit d’avance fait froid dans le dos !
Le terme 命 ming qu’on traduit par destinée représente un sceau, un ordre. Et ce qui est scellé ne peut être changé, il y a donc une part de notre vie qui ne peut être changée. Pour autant, cela veut il dire que tout est figé ?
Tous les skieurs au départ du slalom ont le même parcours à effectuer, pourtant ils ne feront pas le même temps, loin de là. La différence viendra des postures que chacun adoptera lors de la descente et qui feront que telle situation pourra être abordée avec souplesse là où d’autres sortiront complètement de la piste.
Bien qu’effectuant le même parcours, les skieurs vivent une expérience très différente. Dans le fond donc, le problème n’est pas que les expériences que nous allons rencontrer dans notre vie soient ou pas déjà tracées, ce qui importe c’est la façon dont nous allons les vivre et c’est en cela que notre liberté existe.
Parmi les deux arts traditionnels chinois de la destinée que sont le 八字 ba zi et le 紫微斗数 zi wei dou shu, le ba zi nous montre tout particulièrement les postures qui sont favorables et celles qui ne le sont pas et nous donne les clés fondamentales pour nous transformer et être ainsi capable du meilleur parcours.
L'apparence
La science moderne nous a maintenant habitués à considérer que le monde qui nous entoure n’est pas exactement tel que nous le voyons. L’univers décrit par la physique quantique est bien loin de ce que nos sens nous donnent à percevoir.
Le terme 相 xiang signifie l’apparence, l’image, l’évaluation (notamment en examinant les caractéristiques physiques). Cet art traditionnel chinois s’intéresse donc au lien entre l’apparence des choses – un corps, un lieu – et ce que ces choses nous montrent de la réalité qui est cachée derrière. Il propose un modèle d’interaction entre le monde physique qui nous entoure et nous même.
Trois techniques composent ce domaine, la plus connue étant le feng shui, qui étudie le lien entre les lieux où nous vivons et notre vie, la manière dont la qualité des premiers influence le déroulement de la seconde.
Ces lieux où nous vivons et travaillons peuvent être considérés comme des véhicules. En occident, nous avons l’habitude de considérer les lieux comme inertes et ce faisant, nous les laissons sans pilote.
Le but du feng shui est de nous permettre de comprendre les appuis et les freins d’un lieu et de les mettre en rapport avec nos projets – personnels, professionnels, … – tirant ainsi le meilleur parti possible de notre environnement. Nous vous proposons de découvrir dans les pages du site comment le feng shui utilise l’espace et le temps pour soutenir nos projets et ainsi fournir à chacun des opportunités pour atteindre ses objectifs.
La divination
Le terme divination est un terme mal compris en occident et il est facile de trouver des détracteurs qui y voient une pratique occulte, c’est d’ailleurs le terme que l’on trouve dans wikipedia.
Lire ce qui est caché, comprendre les rouages de l’univers a de tous temps été la quête de l’homme. Que ce soit sous la forme synthétique de quelques équations géniales capable de décrire la mécanique du monde ou via un modèle centré sur le principe de synchronicité, les deux approches tablent sur une certaine homogénéité, un schéma global. Ce principe global était appelé divin chez les anciens.
Si une règle mue l’univers, elle s’applique en tout à un instant donné et on peut donc la repérer quelque part pour savoir ce qui se passe autre part. La divination, c’est donc l’art de faire ce lien, de lire le divin en ce qu’il est un mécanisme opérant logiquement en tous lieux à un moment donné. Comme dans la science, une condition initiale aide à décrire une trajectoire, donc il est également possible de comprendre l’évolution d’une situation en ce qu’elle s’inscrit également dans une trajectoire.
Et comprendre permet de choisir. En langage moderne, divination veut donc dire l’art de développer une stratégie.
L'art des montagnes
Le sommet des montagnes est ce qu’il y a de plus haut sur terre, c’est aussi l’endroit le plus isolé, en retrait du monde et le plus propice physiquement et métaphoriquement pour élever son esprit.
Que ce soit avec une approche taoïste, bouddhiste ou confucéenne, cet art traditionnel chinois fournit les moyens de vivre longtemps, de préserver le précieux véhicule qu’est le corps humain, pour permettre à l’esprit de parcourir le chemin vers l’éveil. C’est du fait de sa destination la plus élevée qu’on peut le considérer comme l’art le plus important.
La médecine ou MTC
Si une part des outils de l’art des montagnes préserve le corps et accompagne le mental, la médecine a pour objectif de le réparer quand il va mal.
Le caractère signifie un traitement, une cure. C’est un terme tourné vers l’action dont les composants représentent des flèches placées dans un container.
On peut structurer la médecine traditionnelle chinoise par rapport aux 5 éléments, donc en 5 grandes familles :
- Le feu est associé à la moxibuxion
- le métal à l’acupuncture, non pas à cause des aiguilles qui n’ont pas toujours existé, mais du fait de concentrer l’action en un point
- la terre correspond aux massages
- le bois à la pharmacopée
- et l’eau aux différentes décoctions qui en découlent.
Les concepts communs aux arts traditionnels chinois
Vous trouverez ici une description détaillée des concepts utilisés dans l’ensemble des arts traditionnels chinois.