Les arts traditionnels chinois utilisent l’heure telle qu’on la dit et qu’on la vit, à savoir l’heure légale. Ils ne se préoccupent pas de calculer une heure vraie au soleil.
Qu'est-ce que l'heure solaire
Il a été fixé par convention qu’une journée, c’est à dire une rotation complète de la terre sur elle-même, se faisait en 24 heures, et qu’on appelle midi le moment où le soleil est au zénith à l’endroit où l’on se trouve. Cette heure dépend donc de la longitude de l’endroit où l’on est. C’est ce qu’on appelle l’heure vraie ou l’heure solaire.
L’heure légale, qui est l’heure que l’on utilise de nos jours, est juste une convention pratique pour que toutes les personnes vivant dans une région donnée utilisent la même heure.
Passer de l’heure légale à l’heure vraie requiert de prendre en compte ce que l’on appelle l’équation du temps et de corriger également les décalages introduits par les heures d’été. Cela demande donc des calculs.
Les arts traditionnels chinois n'utilisent ni heure solaire ni planètes
De l'usage de l'heure vraie en astrologie occidentale
Il est d’usage en astrologie occidentale de considérer la position réelle des planètes lorsqu’on construit un thème. Pour cela il n’est pas possible de se contenter de l’heure légale, il faut un réel repère astronomique, donc l’heure solaire.
Une fois l’heure réelle connue, on peut donc savoir où se trouvent dans le ciel toutes les planètes dont on a besoin pour construire le thème. Vient ensuite le problème de projeter cette position dans le ciel sur la terre, c’est ce qu’on appelle la domification. Il en existe de nombreuses comme placidus, koch, …
On voit à travers cette domification que ce qui parait être quelque chose de solide, un référentiel intangible, à savoir la position réelle des planètes, se révèle dans la pratique plus flou qu’il n’y parait. Cet absolu nous échappe et finalement, il arrive sur terre avec de multiples interprétations au prix d’un important effort de calcul.
On n'utilise pas les planètes dans l'astrologie chinoise
Le calendrier chinois et plus globalement les arts traditionnels chinois se sont – à l’origine – appuyés sur les planètes et les constellations. On en trouve partout les traces. Mais ce qui a prévalu, c’était de faire apparaitre les cycles énergétiques que le mouvement de ces astres indiquait, plutôt que de coller trop littéralement à la matière.
La conséquence, c’est qu’en dehors des cycles réels de la lune et des saisons, toutes les autres manifestations des énergies planétaires sont abstraites. On peut résumer en disant qu’on ne fait plus aucun calcul pour déterminer où serait Mars ou Jupiter, bien que, ce que représente ces planètes dans nos vies, soit pris en compte.
Mais cette simplification des calculs n’est pas le plus déroutant pour les habitués de l’approche occidentale.
On utilise uniquement l'heure légale, pas l'heure solaire
Lorsque quelqu’un vous demande à quelle heure vous êtes né(e), vous répondez « je suis né à 17h30 »; vous ne dites pas « je suis né à 15h30 UTC », encore moins « je suis né à 15h18, heure solaire vraie ».
Nous portons avec nous notre heure de naissance légale, celle qui est en général inscrite sur notre livret de famille ou notre carnet de santé. Aussi étrange que cela puisse paraître à un esprit cartésien occidental, c’est cette heure imposée par décret qui doit être considérée dans l’analyse de la destinée. Le caractère ming utilisé pour la destinée signifie d’ailleurs « par décret ».